Mon défi d'écriture de 70 jours pour terminer mon livre
Bonjour à tous les amoureux des livres, et bienvenue sur le blog de la famille MsBrowns ! Ici NotesOnDawn, et l'article d'aujourd'hui est un peu différent. Ce n'est ni une critique, ni une liste de mes lectures fantastiques préférées. C'est quelque chose de plus personnel. Il s'agit de l' autre facette de notre univers « AllAboutBooks » : la création des livres.
Je me lance dans ce qui me semble être une tâche monumentale, et j'ai décidé de la documenter, en partie pour partager ce parcours avec cette merveilleuse communauté et en partie (pour être tout à fait honnête) pour me responsabiliser.
Je commence officiellement un défi d'écriture de 70 jours.
L’objectif ? Terminer enfin la première version de mon recueil de nouvelles avant la fin de 2025.
Je suis à la fois très enthousiaste et un peu terrifiée. Ce défi me paraît si important car il réunit deux objectifs que je poursuis depuis un certain temps. Le premier est mon projet d'écriture, un recueil de réalisme magique sur lequel je travaille par petites touches, tout en le délaissant presque, depuis 2022. Le second est mon désir de créer davantage de contenu pour vous tous, un équilibre que j'ai trouvé incroyablement difficile à trouver depuis que j'ai commencé un emploi à temps plein.
C'est ma limite. C'est ici que je tente de réaffirmer mon identité d'« écrivain » au sein d'« écrivain sur Instagram ». C'est parti !
Le grand projet inachevé
Parlons de « Ce Projet ». On en a tous un, n'est-ce pas ? Cette histoire, ce recueil, ce roman qui sommeille dans un dossier sur notre bureau, nous narguant du regard. Le mien est un recueil de nouvelles de réalisme magique. J'adore ce genre, ce bel espace subtil entre le réel et le fantastique. C'est ce que j'aime lire, et c'est ce que j'ai toujours rêvé d'écrire.
J'ai commencé en 2022, emportée par une inspiration soudaine. Les premières histoires me sont venues facilement, des mondes et des personnages apparaissant presque entièrement formés. J'étais comme dans un état de grâce, perdue dans la magie. Et puis… la vie. Un nouvel emploi, de nouvelles responsabilités et la réalité épuisante des trajets domicile-travail cinq jours par semaine.
Mon travail de bureau n'est pas terrible, mais il est exigeant. Il me demande toute mon énergie. Une fois rentrée, après avoir préparé le dîner et réglé les formalités administratives, mon inspiration est souvent tarie. L'idée d'ouvrir ce document, de tenter de faire jaillir des idées géniales alors que j'ai du mal à formuler une phrase cohérente, me paraît insurmontable.
Ma collection est donc restée là, à s'agrandir, mais à une vitesse désespérément lente. Un paragraphe par-ci, quelques centaines de mots par-là. C'est devenu une source de culpabilité. En tant que passionnés de livres, nous savons tout le travail que cela représente. Mais le savoir et le faire sont deux choses bien différentes. Ce défi est ma tentative de combler enfin cet écart.
Jour 1 : Les fouilles archéologiques
Alors, à quoi ressemble le premier jour d'un défi de 70 jours ?
Ce n'est pas aussi glamour qu'on pourrait le croire. Il n'y a pas eu d'inspiration fulgurante, ni de marathon d'écriture. La première journée a été calme, pragmatique et un peu chaotique.
Je me suis assis et j'ai simplement… repris mes marques.
Depuis quelques mois, mon écriture (quand j'écris ) est éparpillée. Une idée me vient dans le bus et je la griffonne dans mon carnet. Je tape quelques lignes dans l'application Notes de mon téléphone. D'autres parties sont stockées sur mon ordinateur portable. C'est un système chaotique et fragmenté qui reflète le chaos qui règne dans mon esprit créatif.
Le premier jour fut donc une véritable fouille archéologique. J'ai dû retranscrire des passages griffonnés et à moitié lisibles de mon carnet, en essayant de déchiffrer ma propre écriture. J'ai dû regrouper des fichiers, créer un nouveau document « maître » et relire ce que j'avais écrit des mois auparavant.
Le plus étrange, c'était d'essayer de reprendre le fil d'une histoire que j'avais interrompue en plein milieu d'une phrase. C'est une sensation bizarre, comme tenter de se souvenir d'un rêve de l'année dernière. On en connaît l' atmosphère , les couleurs , mais les détails se perdent dans le brouillard. Le premier jour, j'ai passé mon temps à rester assis dans ce brouillard, à attendre patiemment que les formes réapparaissent. C'était un travail de traduction, une manière de me rappeler ce que j'essayais de dire.
Ce n'était pas de l'écriture au sens romantique du terme, mais j'ai compris que c'est peut-être l'étape la plus cruciale du processus. On ne peut pas construire une maison tant qu'on n'a pas rassemblé tous les matériaux nécessaires.
Rompre l'habitude de « déverser des flots de paroles »
Auparavant, j'écrivais par à-coups. J'ai participé au NaNoWriMo (National Novel Writing Month) et j'ai adoré l'adrénaline que cela me procurait. Grâce à cette pression temporelle intense, je suis capable d' écrire 2 000 mots en une seule soirée sans problème. C'est un processus frénétique et exaltant.
Avant, je pensais que c'était ma "méthode". J'étais un sprinter.
Mais j'essaie de me défaire de cette habitude. Le problème avec ces sprints, pour moi, c'est ce qui suit. Je passe un court moment intense à déverser des mots sur la page, brouillons, sans filtre et à toute vitesse. Puis, épuisé et submergé par le chaos que j'ai engendré, je n'écris plus rien. Pendant des mois.
Voilà comment ma collection s'est retrouvée dans cet état. C'est une succession de sprints brillants et désordonnés, sans cohérence, sans endurance, sans aboutissement.
La méthode du « déballage de mots » est idéale pour coucher sur le papier une première ébauche, mais elle n'est pas viable à long terme pour nourrir sa créativité, surtout lorsqu'on la combine avec un emploi à temps plein. Elle repose sur des pics d'énergie importants et ponctuels. Ce dont j'ai besoin maintenant, c'est d'une méthode plus durable, qui fonctionne avec une énergie plus faible et plus fiable.
Le nouvel objectif : une écriture « mesurée et honnête ».
Ce défi de 70 jours est mon remède. Mon objectif pour les deux prochains mois est de repenser complètement ma façon d'aborder les choses. Je veux abandonner le rythme effréné et adopter une approche plus régulière. Je vise une routine mesurée et authentique.
Qu'est-ce que cela signifie pour moi ?
Mesuré : cela signifie oublier le nombre de mots. Une journée réussie ne se résume pas à écrire 2 000 mots. Une journée réussie, c'est simplement être présent . Cela peut représenter 200 mots. Cela peut consister en 20 minutes de correction. Cela peut aussi être le simple fait de réfléchir à une incohérence dans l'intrigue en faisant la vaisselle et de prendre une simple note. Il s'agit d'un effort modeste, régulier et cumulatif. Il s'agit de me prouver que je peux intégrer cela à ma routine hebdomadaire sans m'épuiser. Ce peut être 30 minutes avant le travail, pendant ma pause déjeuner ou une soirée que je me réserve chaque semaine. La quantité importe moins que la régularité .
Honnêteté : C'est le plus difficile. Écrire « honnêtement », c'est résister à la tentation d'écrire ce qui est à la mode ou ce qui pourrait bien fonctionner sur Booktok. C'est faire abstraction de la pression et écouter les histoires elles-mêmes. C'est ne pas forcer une scène juste pour « gagner ». Si les mots manquent, la chose « honnête » à faire est de corriger, de relire ou de faire des recherches. Il s'agit de respecter le travail et d'être sincère dans le processus, même si c'est long.
J'espère que cette nouvelle approche sera plus durable. Elle me semble plus mature. J'ai l'impression que c'est la seule façon pour moi d'être à la fois écrivain et salarié à temps plein.
La partie relative à la responsabilité (C'est là que vous intervenez !)
Comme je l'ai dit, l'autre objectif de ce défi est de créer davantage de contenu. J'ai beaucoup de mal à être créative quand je suis épuisée. Publier une photo d'un livre que j'ai lu, c'est facile ; mais parler d'un livre que je n'arrive pas à écrire, c'est terriblement difficile.
Mais ce défi unit les deux. Le processus devient le contenu .
Je partagerai donc mes progrès, les bons, les mauvais et les pires. Les jours où j'écris 500 mots et ceux où je reste plantée devant mon écran. Je publierai des mises à jour ici sur MsBrowns et sur mon Instagram.
J'espère qu'en partageant cela, je ne me contente pas de me remettre en question, mais que j'ouvre aussi le dialogue. Je sais que je ne suis pas la seule dans notre #communautédesécrivains à ressentir cela. Je vous vois, chers #écrivainsdinstagram. Je vous vois avec vos journées de travail, vos brouillons inachevés et votre culpabilité créative.
Voici mon parcours, mais j'aimerais qu'il soit celui de toute une communauté.
On verra bien. 70 jours. Un recueil de nouvelles pour 2022. Une date limite pour 2025. J'espère 🤞🏻 ne pas abandonner en cours de route !
Merci d'être là, de lire et d'être la meilleure famille « AllAboutBooks » qu'on puisse rêver. Que l'écriture commence !
NotesOnDawn