Semaine 9 : Comment l’autocompassion et les « virages créatifs » peuvent guérir votre écriture

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Bonjour à vous, chers lecteurs de MsBrowns, et bienvenue dans mon petit coin de la famille AllAboutBooks ! Ici NotesOnDawn (vous me connaissez peut-être sous ce nom sur YouTube), et je suis ravie de partager avec vous une page de mon journal intime.

Comme beaucoup d'entre vous le savent, je me suis lancée dans un profond cheminement avec « Libérez votre créativité » de Julia Cameron. Cette semaine, j'ai exploré les eaux profondes, douces et parfois étonnamment tumultueuses de la neuvième semaine, dont le thème principal est : retrouver le sens de la compassion.

Ma dernière vidéo était moins un guide structuré qu'un journal intime, une sorte de réflexion décontractée sur ce que ce thème a suscité en moi. Cette semaine a été riche en prises de conscience profondes, sur fond d'air marin, de fleurs épanouies et de la chaleur de mes proches. Si vous vous sentez en panne d'inspiration ou si vous avez simplement besoin d'un moment de réconfort, j'espère que mes réflexions vous offriront un havre de paix.

Ce voyage est avant tout un chemin de guérison, et pour les écrivains, pour toute âme créative, la compassion n'est pas un luxe ; c'est l'outil principal de notre arsenal.

Amazon - Libérez votre créativité : un chemin spirituel vers une créativité accrue, par Julia Cameron

MsBrowns - La Voie de l'artiste, semaine 9

Le bord de mer et le « demi-tour créatif »

Les explorations de la semaine ont commencé au bord de la mer. L'immensité de l'océan impose une perspective unique. Debout au bord de l'eau, sentant la marée monter, je pensais au rythme incessant de la créativité. Elle connaît des hauts et des bas. On nous apprend si souvent à ne valoriser que le flux : la frénésie de l'écriture, les pages qui se remplissent, l'histoire qui file vers sa conclusion. Mais qu'en est-il du reflux ? Des moments de retrait, de calme, de ce sentiment d'être complètement perdu ?

Cela m'amène à un concept qui me trotte dans la tête depuis une semaine : le « demi-tour créatif ».

Qu'est-ce qu'un revirement créatif ? Pour moi, c'est ce moment désespérant où, après avoir écrit 20 000 mots d'un manuscrit, on réalise… qu'on a fait fausse route. L'évolution des personnages est plate. L'intrigue est dans une impasse. Toute l'idée de base, qu'on aimait tant, ne fonctionne tout simplement pas.

Mon ancienne moi, celle d'avant Artist's Way, aurait qualifié cela d'« échec ». Je me serais reproché le temps perdu, le manque de prévoyance, la pure stupidité . J'aurais laissé cette voix intérieure critique, cruelle et implacable, prendre le dessus. Et cette critique m'aurait probablement poussée à abandonner le projet, à claquer l'ordinateur portable et à me déclarer impostrice.

Mais la semaine 9 est consacrée à la compassion.

Et si ce « mauvais virage » n'en était pas un du tout ? Et si, comme le suggère le thème de cette semaine, nous pouvions considérer ces revirements comme des « opportunités de croissance » ?

Debout sur cette plage, j'ai compris qu'un demi-tour n'est pas un aveu d'échec, mais un acte de courage. C'est l'artiste en soi qui dit : « Ce n'est pas assez juste. Revenons en arrière et trouvons une voie plus authentique. » Cela exige du courage pour supprimer 20 000 mots. Cela exige de l'humilité pour admettre que l'on ne détient pas toutes les réponses. Et cela exige une immense bienveillance envers soi-même pour y parvenir sans s'autoflageller.

C'est dans ce revirement que réside la véritable histoire. Ces 20 000 mots « gaspillés » ? Ils ne l'étaient pas. Ils constituaient le cheminement nécessaire pour comprendre ce qui ne fonctionnait pas. Ils étaient comme un échafaudage. On ne reproche pas à un échafaudage de ne pas être le bâtiment lui-même. On le remercie pour ses services et on le démonte.

La compassion, dans ce contexte, consiste à remercier l'échafaudage. C'est regarder son brouillon « raté » et dire : « Merci de m'avoir appris ce que cette histoire n'est pas . » C'est croire que la magie réside dans la nouvelle direction, celle qui paraît effrayante et incertaine. La mer ne s'excuse pas de sa marée descendante. Elle se retire, reprend des forces et revient. En tant qu'écrivains, nous devons apprendre à nous accorder cette même permission, sans jugement.

Le miroir bienveillant de la nature : des mouettes aux jardins

Mon périple cette semaine ne s'est pas limité à la côte. Je me suis retrouvée au cœur d'une véritable bataille de goélands sur la plage, une querelle bruyante et frénétique pour une frite. C'était chaotique, bruyant et un peu ridicule. Puis, j'ai retrouvé la quiétude apaisante du jardin botanique.

Le contraste était saisissant. La nature est à la fois la mouette bruyante et la rose délicate et soignée. Elle est sauvage et paisible. Et sous toutes ses formes, elle est totalement dépourvue de jugement.

En flânant dans le jardin botanique, j'ai ressenti une profonde sérénité. Une fleur ne s'épanouit pas en se demandant ensuite si elle est « assez belle ». Elle ne compare pas sa couleur à celle de la fleur voisine. Elle ne précipite pas son éclosion. Elle existe, tout simplement, enracinée dans la terre, tournée vers le soleil.

Pour les créatifs, c'est peut-être la leçon la plus précieuse que la nature puisse nous enseigner. Nous sommes tellement plongés dans un monde de comparaison, de statistiques, de notes cinq étoiles et de lettres de refus que nous oublions que la création est, par essence, un processus naturel. Elle a ses propres étapes. Il y a un temps pour semer la graine (l'idée), un temps pour une germination paisible (la percolation), un temps pour percer le terreau (le premier jet brouillon), et un temps pour l'épanouissement (l'œuvre finale).

On ne peut pas crier après une graine pour qu'elle pousse plus vite. On ne peut pas forcer un bourgeon à éclore par la critique. Il a besoin de soins : eau, terre, soleil.

Notre créativité fonctionne de la même manière. Face au blocage, lorsque le doute nous envahit, notre instinct nous pousse souvent à nous durcir . À forcer les choses. À nous épuiser à la tâche, comme le dit le proverbe. Et si la solution n'était pas la force, mais la bienveillance ? Et si la compassion était la solution ?

Et si, au lieu de reprocher au bourgeon de ne pas être une fleur, nous lui offrions simplement ce dont il a besoin ? Pour moi, ce jour-là, c’étaient les allées tranquilles et ensoleillées des jardins. C’était la permission d’ être simplement , de flâner sans but précis, de m’imprégner de la beauté. C’est ce qui nourrit notre créativité : se ressourcer. La nature est la source par excellence, car elle donne sans rien demander, et elle nous offre un état d’être libéré de cette conscience de soi qui entrave tant notre créativité.

Retrouver le plaisir : un acte radical de guérison de l'enfant intérieur

Ceci m'amène à l'un des aspects les plus stimulants et transformateurs de cette semaine : parlons de plaisir.

Oui, le plaisir . Ce simple mot de trois lettres qui paraît presque futile face au sérieux de l'écriture. Dans la description de la vidéo, j'évoquais la « guérison de l'enfant intérieur », et c'est là que cela prend tout son sens.

La plupart d'entre nous avons un « enfant intérieur », cette part de nous spontanée, joyeuse, curieuse, qui ne demande qu'à jouer. Et pour beaucoup d'entre nous, surtout ceux qui sont animés par la volonté de créer, on a dit à cet enfant de se taire, d'être productif, d'arrêter de rêvasser, de « grandir ». Nous avons appris à associer notre valeur à notre production.

Le livre « The Artist's Way » prône le « rendez-vous avec l'artiste », une escapade hebdomadaire en solitaire pour faire quelque chose juste pour le plaisir. Pour laisser libre cours à son âme d'enfant et s'amuser.

Cette semaine, je me suis lancée à fond. À fond. Je suis allée au jardin botanique pour le plaisir . Non pas pour prendre des notes pour un article, non pas pour trouver une métaphore, mais juste pour être . Et ce fut une révélation.

Mais le véritable test est arrivé lors de ces « soirées d'été », de la fête du « 23e anniversaire de Hans », des barbecues. Ces moments de connexion pure et simple. Avant, j'aurais considéré tout cela comme des « distractions » qui m'empêchaient d'écrire. J'aurais été cette personne présente à la fête, physiquement présente mais mentalement en train de corriger un chapitre, culpabilisant à chaque instant où je ne « travaillais » pas.

Cette semaine, j'ai pratiqué la pleine conscience. J'ai pratiqué le rire sans penser que c'était une perte de temps. J'ai pratiqué le contact avec ma famille et mes amis, non pas dans une optique de « réseautage » ou de « collecte de connaissances », mais simplement en tant qu'être humain ayant besoin de lien social.

C'est un acte de profonde bienveillance envers soi-même. C'est une façon de dire à cet enfant intérieur : « Tu as le droit de jouer. Ta joie est importante. Tu es bien plus que ta simple productivité. »

Et devinez quoi ? Quand on s'autorise à s'amuser vraiment , la créativité ne faiblit pas. Au contraire, elle explose. On revient à la page non pas épuisé, mais ressourcé. On déborde d'énergie, on découvre de nouvelles perspectives, de nouvelles idées qui jaillissent de la joie, et non d'un devoir pesant. Guérir son enfant intérieur en lui permettant de jouer n'est pas un détour par rapport au chemin créatif ; c'est le chemin lui-même.

La compassion de la communauté

Ceci m'amène directement à ma dernière et grande révélation de la semaine : la créativité n'est pas un sport solitaire.

Nous avons tendance à idéaliser l'écrivain, n'est-ce pas ? Le génie solitaire, reclus dans un grenier, torturé et brillant, fuyant le monde.

Quel mythe néfaste et solitaire.

Cette semaine, entre les barbecues d'été, la fête d'un anniversaire et les retrouvailles en famille, j'ai réalisé à quel point la communauté est un puissant baume pour l'âme. Quand on traverse une période de doute créatif, qu'on est aux prises avec une panne d'inspiration ou qu'on est simplement rongé par le doute, l'isolement est notre pire ennemi. C'est alors que notre critique intérieure se fait le plus entendre, car aucune autre voix ne vient la faire taire.

La communauté est un contrepoids. C'est l'ancre dans le monde réel qui vous empêche de vous laisser emporter par le flot de vos pensées autocritiques. C'est cet ami qui vous écoute désespérer devant une incohérence dans votre scénario, puis vous fait tellement rire que vous l'oubliez pendant une heure. C'est ce membre de la famille qui vous rappelle qui vous êtes au-delà de votre écriture.

Nourrir notre créativité ne se résume pas à des moments de solitude. C'est aussi une question de lien social. C'est partager des repas, des conversations légères et faire partie de quelque chose qui nous dépasse. Ces moments de partage sont autant de sources d'inspiration. Ce sont les expériences humaines qui donnent à notre écriture sa profondeur, sa vérité et son humanité.

Être bienveillant envers soi-même, c'est aussi s'autoriser à ne pas être un génie solitaire. C'est admettre que l'on a besoin des autres. C'est comprendre que s'éloigner de son bureau pour être avec ses proches fait autant partie du processus d'écriture que le temps passé devant son clavier.

La compassion en pratique : mes conseils pour l’écrivain au cœur sensible

Alors, comme promis, comment transformer ces constats en conseils pratiques ? Comment l’« autocompassion » nous aide-t-elle concrètement à surmonter les blocages créatifs et le manque de confiance en soi ?

Pour moi, cela se résume à ces pratiques :

  1. Rebaptisez le « demi-tour » : la prochaine fois que vous devrez supprimer un chapitre ou changer de cap, ne parlez pas d’« échec ». Parlez plutôt de « réorientation », de « découverte » ou de « pivot audacieux ». Remerciez les anciens mots pour la leçon qu’ils vous ont apprise et laissez-les partir avec bienveillance.

  2. Programmez une sortie libre et créative : réservez-vous une « journée artistique » cette semaine. Une balade en solo dans une galerie, au bord de la mer, dans une librairie, en forêt… La seule règle ? Aucun objectif précis. Laissez-vous simplement guider par votre curiosité.

  3. Écoutez votre « envie » : reconnectez-vous à votre enfant intérieur. Si vous vous sentez bloqué(e), demandez-vous : « Qu'est-ce qui me ferait plaisir maintenant ? » La réponse pourrait être : « aller me promener », « faire un gâteau », « regarder un film rigolo » ou « gribouiller ». Faites-le. Ce n'est pas de la procrastination, c'est se ressourcer.

  4. Trouvez votre « miroir bienveillant » : allez dans la nature. Quand vous vous sentez inutile, asseyez-vous au pied d'un arbre. Quand vous vous sentez sans talent, contemplez les nuages. Laissez la simplicité et la bienveillance de la nature vous rappeler que vous aussi, vous avez le droit d' être simplement , sans avoir constamment à prouver votre valeur.

  5. Appelez un ami : Lorsque le doute vous envahit, ne vous isolez pas. Appelez un ami. Allez à ce barbecue. Prenez le thé avec votre mère. Le contact humain est un remède contre la critique.

Conclusion : Le Créateur compatissant

Le parcours de cette semaine, « Retrouver le sens de la compassion », a été doux mais profond. Il s'agit de passer d'une mentalité axée sur la « production » à une mentalité axée sur le « processus ». Il s'agit de comprendre que notre créativité n'est pas une machine que l'on peut brutalement faire fonctionner ; c'est une part vivante et fragile de nous-mêmes. Une part qui a besoin de guérison, de jeu, de nature et de connexion.

Vivre selon la philosophie de l'artiste m'apprend que la bienveillance envers soi-même est l'encre. Sans elle, la source se tarit et la page reste blanche.

Alors, soyez indulgent envers vous-même aujourd'hui. Offrez-vous une escapade au bord de la mer, ne serait-ce que par l'imagination. Pardonnez-vous vos revirements. Faites quelque chose juste pour le plaisir. Votre écriture, votre art et votre âme vous en remercieront.

Merci de me permettre de partager mon journal avec vous.

Avec tant de chaleur,

NotesOnDawn

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